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OMSA : Premier rapport mondial sur la santé animale

Près de la moitié des maladies animales présentent un potentiel zoonotique, et les foyers, comme celui de la grippe aviaire, ont doublé chez les mammifères en 2024.

28 Mai 2025
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Le premier Rapport sur l’état de la santé animale dans le monde, publié par l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), alerte sur l’expansion des maladies infectieuses animales vers de nouvelles régions, dont beaucoup présentent un potentiel zoonotique.

Près de la moitié des maladies figurant sur la liste de l’OMSA et déclarées entre 2005 et 2023 sont considérées comme une menace pour la santé humaine en raison de leur potentiel zoonotique.

L’un des constats les plus préoccupants est l’augmentation des foyers de grippe aviaire chez les mammifères, passés de 459 en 2023 à 1 022 en 2024, touchant 55 pays. Cette expansion accroît le risque d’adaptation du virus à la transmission entre mammifères, et potentiellement à l’être humain. Le rapport signale également la réapparition de la peste des petits ruminants en Europe et l’apparition de la peste porcine africaine au Sri Lanka, à plus de 1 800 km du foyer le plus proche.

Le changement climatique et l’intensification du commerce sont cités comme des facteurs influençant la propagation et la prévalence des maladies animales. Nombre de ces maladies peuvent être prévenues par une combinaison de vaccination, d’amélioration de l’hygiène et de mesures de biosécurité. Cependant, l’accès aux vaccins reste inégal à l’échelle mondiale. Le rapport souligne également l’importance de la prévention pour réduire l’usage des antibiotiques et ralentir le développement de la résistance aux médicaments.

D’ici 2050, la résistance aux antimicrobiens pourrait entraîner des pertes de bétail compromettant la sécurité alimentaire de deux milliards de personnes et engendrer jusqu’à 100 000 milliards de dollars de pertes économiques si des mesures urgentes ne sont pas prises.

Les données les plus récentes indiquent que l’utilisation d’antimicrobiens, y compris des antibiotiques, chez les animaux a diminué de 5 % entre 2020 et 2022, l’Europe affichant la plus forte baisse (23 %), suivie de l’Afrique (20 %). Toutefois, un pays sur cinq continue d’utiliser les antimicrobiens comme promoteurs de croissance, une pratique déconseillée par l’OMSA.

Le rapport met en avant des exemples de réussite, comme la vaccination de masse contre la fièvre aphteuse en Turquie, la campagne nationale contre la grippe aviaire en France et la distribution de vaccins antirabiques aux Philippines.

L’OMSA appelle à un renforcement de la coopération internationale, à des investissements dans les services vétérinaires et les technologies de diagnostic avancées, conformément à l’approche « Une seule santé ».

23 mai 2025/ WOAH.
https://www.woah.org/

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