Pneumonie enzootique

Le principal problème associé aux infections par M. hyopneumoniae est une maladie respiratoire chronique. Il s’agit généralement d’un agent pathogène qui aggrave la sévérité d’autres infections, notamment la grippe porcine et le SDRP.

Noms alternatifs: Mycoplasma hyopneumoniae, pneumonie à mycoplasmes

Maladie porcine chronique de grande importance mondiale. Sa forme chronique est fréquente dans les élevages en flux continu. L’agent pathogène se développe très lentement, ce qui fait que les signes cliniques apparaissent généralement en phase d’engraissement, après 7 à 12 semaines de vie. Elle fait partie intégrante du complexe respiratoire porcin. Elle se traite par antibiotiques et se prévient par la vaccination.

La pneumonie enzootique est causée par Mycoplasma hyopneumoniae, une bactérie dépourvue de paroi cellulaire. Elle est largement répandue dans les populations porcines et endémique dans la majorité des élevages à travers le monde. Elle cible systématiquement l’épithélium cilié des parties inférieures de chaque lobe pulmonaire, provoquant une consolidation des tissus (typique d’une infection bactérienne pulmonaire).

Le principal problème associé aux infections à M. hyopneumoniae est une maladie respiratoire chronique, souvent accompagnée d’une toux sèche et non productive. La pneumonie enzootique se caractérise par une morbidité élevée et une mortalité faible, mais elle impacte fortement le gain moyen quotidien et l’indice de consommation.

Lorsque la pneumonie enzootique est absente chez les porcs en croissance, les effets des autres agents pathogènes respiratoires sont significativement réduits. Elle est donc considérée comme un agent amplificateur de la sévérité d’autres infections, notamment la grippe porcine et le SDRP.

La maladie survient lors de l’introduction du Mycoplasma hyopneumoniae pour la première fois dans l’élevage. Pendant une période de 2 à 4 semaines après l’introduction, une pneumonie aiguë sévère et une forte mortalité peuvent apparaître chez des porcs de tous âges.

La transmission de la pneumonie enzootique se fait principalement par contact direct (nez à nez). Le risque de transmission en maternité diminue avec l’âge des truies.

Elle touche tous les âges, mais n’est pas fréquemment observée cliniquement chez les animaux de moins de 6 semaines. La période d’incubation est généralement de 2 à 8 semaines.

Les signes cliniques incluent :

• Elle peut évoluer sous forme de pneumonie aiguë ou chronique.
• Difficulté respiratoire marquée.
• Toux prolongée, sèche et non productive.
• Mortalité variable selon les co-infections présentes.

• Elle se transmet par l’introduction de porcs porteurs.
• Elle peut se propager par voie aérienne jusqu’à 9,2 km si les conditions climatiques le permettent. L’agent pathogène meurt rapidement en dehors de l’animal, en particulier en conditions sèches.

L’augmentation des cas cliniques est associée aux facteurs suivants :

• Bâtiments trop larges, entravant une bonne circulation de l’air.
• Températures variables et isolation insuffisante.
• Vitesses d’air irrégulières, refroidissement.
• Taux élevés de dioxyde de carbone et d’ammoniac.
• Niveaux importants de poussières et de bactéries en suspension dans l’air. Mouvements de porcs, stress et mélange d’animaux, notamment d’âges différents.
• Systèmes d’élevage en flux continu.
• Autres maladies concomitantes, notamment le SDRP, la pleuropneumonie à Actinobacillus, la grippe porcine et la maladie d’Aujeszky.

Le diagnostic repose sur les signes cliniques et la nécropsie, parfois associés à une étude histologique des lésions. Toutefois, ces éléments ne permettent pas un diagnostic spécifique, et dans les élevages de reproducteurs ou dans certains cas particuliers, une confirmation peut être nécessaire au moyen d’une ou plusieurs des analyses suivantes : ELISA, tests sérologiques, examen microscopique d’empreintes pulmonaires, tests d’immunofluorescence, PCR, et enfin culture et identification de Mycoplasma hyopneumoniae.

Ces analyses ne sont pas disponibles dans tous les laboratoires de diagnostic. La PCR est la méthode la plus sensible.

La pneumonie enzootique doit être différenciée de la grippe porcine, du SDRP, de la maladie de Glässer et d’autres infections bactériennes. Des analyses de laboratoire sont nécessaires pour établir le diagnostic différentiel. De plus, une ou plusieurs de ces infections peuvent être associées à une infection à Mycoplasma hyopneumoniae.

Il peut être nécessaire de médicamenteur l’aliment si :

• On observe une croissance hétérogène chez les porcs âgés de 10 à 20 semaines.
• Plus de 2,5 % de la population porcine nécessite un traitement individuel.
• Présence de lésions actives – saillantes à la surface des poumons et d’aspect humide ou mouillé.

En cas de flambées aiguës ou dans des élevages endémiques, les points suivants doivent être pris en compte :

• Administrer des traitements stratégiques durant les périodes de risque maximal.
• Injecter des antibiotiques aux porcs les plus atteints.

Les vaccins inactivés contre Mycoplasma hyopneumoniae sont très efficaces s’ils sont administrés précocement (avant 5 semaines d’âge), à un moment où les animaux ne sont pas exposés à la réplication du virus du SDRP.