Encéphalomyocardite

Infection causée par le virus de l'encéphalomyocardite, présent dans le monde entier. Elle est généralement cliniquement silencieuse, mais peut parfois provoquer une myocardite à forte mortalité ou des troubles de la reproduction.

Noms alternatifs: EMC

Le principal hôte et réservoir du virus de l’encéphalomyocardite est le rat, bien que la souris puisse également le transmettre. Ce virus infecte et provoque des maladies chez un large éventail de vertébrés, mais en Amérique du Nord, parmi les animaux d’élevage, les porcs semblent être les plus sensibles. Le virus est présent dans le monde entier, mais sa virulence et sa pathogénicité varient selon les pays et les régions. Dans la majorité des pays européens, notamment ceux de l’Union européenne, il tend à être relativement bénin ou non pathogène, et la maladie est peu diagnostiquée.

En Australie, les souches semblent beaucoup plus virulentes pour les porcs que celles de Nouvelle-Zélande. Celles de Floride, des Caraïbes et probablement d’Amérique centrale affectent le cœur et provoquent la mort, tandis que ces mêmes souches tendent à entraîner des troubles de la reproduction dans le Midwest des États-Unis.

Truies
Premiers signes :

• Quelques avortements en fin de gestation.
• Augmentation du nombre de fœtus momifiés et de mort-nés, ainsi que de la mortalité pré-sevrage.
• Détérioration du taux de mise-bas.
• Les truies atteintes peuvent présenter des symptômes tels que de la fièvre et une perte d’appétit.
• Dans les élevages touchés, aucun signe clinique n’est généralement observé en engraissement.
• Mort embryonnaire.

Porcelets allaités

• Mort subite.
• Symptômes respiratoires.
• Tremblements.
• Incoordination ou paralysie.
• Faible viabilité.
• Souvent aucun signe.

Post-sevrage et engraissement

• Non observé.

• Les porcs peuvent être infectés par des rats, ou par des aliments ou de l’eau contaminés par des rats.
• La maladie clinique apparaît généralement lorsque la population de rats devient une infestation.
• La propagation entre porcs semble être limitée.
• Les cochettes de renouvellement peuvent être porteuses de souches pathogènes.

Pour poser un diagnostic définitif, le virus doit être isolé et identifié, ou bien une augmentation du taux d’anticorps dans le sang doit être démontrée sur deux prélèvements effectués à deux semaines d’intervalle.

L’encéphalomyocardite peut être confondue avec la maladie d’Aujeszky, le parvovirus porcin et le PRRS, bien que certains signes permettent de différencier ces quatre infections. En Europe, le virus de l’encéphalomyocardite figure parmi les dernières hypothèses diagnostiques. Il est rare que le parvovirus provoque des avortements ou des maladies chez les truies ou les porcelets, et les porcelets momifiés peuvent être examinés à la recherche de preuves de cette infection.

• Il n’existe pas de traitement.
• Contrôle rigoureux des rats.
• Vaccination possible (efficacité incertaine).